La coordination de Blois à l’honneur
L’article de la NR qui félicite l’engagement de l’hôpital de Blois dans l’activité de prélèvement.
A l’occasion des vœux de l’hôpital de Blois, l’apport positif du groupement hospitalier de territoires a été souligné. Le CH en pleine mutation souffre d’un déficit en personnel criant.
C’est sur un ton non agressif mais appuyé que le directeur du centre hospitalier de Blois, Olivier Servaire-Lorenzet et son président du conseil de surveillance, le maire de Blois Marc Gricourt, ont profité de la cérémonie des vœux pour défendre le groupement hospitalier de territoires (GHT). En contrepoint certainement aux attaques lancées par le maire de Vendôme la veille, déplorant que l’on déshabillait le Vendômois (lire page 17). Outre un travail considérable réalisé en 2018, le GHT « c’est du concret qui apporte du positif, a souligné le directeur. Si l’Agence régionale de santé a soutenu à hauteur de 1,9 million d’euros nos projets sur la santé mentale, soit 20 emplois, c’est parce qu’on a été soudés et solidaires. Ce n’est pas avec des postures négatives et des replis sur soi que l’on avance ! »
Marc Gricourt est allé dans le même sens : l’objectif est d’être soigné de la même manière où que l’on soit sur le territoire, avec la même sûreté et les mêmes protocoles. « Le partenariat que nous avons signé à Romorantin il y a deux mois est un bel exemple de ce que l’on peut faire : des consultations avancées une fois par semaine en ophtalmologie, chirurgie, etc. Il y a eu des avancées même si tout n’est pas parfait… » Le représentant de l’ARS s’est lui gardé de tout commentaire.
Pour ce qui est de la situation au sein du centre hospitalier intra-muros, le directeur a évoqué la question sociale et de l’emploi sensible. Et au cœur de nouvelles organisations qui ne doivent pas attendre le lancement du nouvel hôpital, dont les travaux devraient débuter en 2020 pour s’achever en 2027. Marc Gricourt est revenu sur son passage aux urgences le 31 décembre, relaté de manière idyllique sur les réseaux sociaux et qui a été parfois âprement commenté. « Toutes et tous avaient du plaisir à effectuer leur mission, malgré la conscience que l’on a des difficultés. »
“ Nous avons tous besoin d’aide ” Le docteur Brice Fermier, qui a reçu avec son équipe de coordination du don d’organes la médaille de l’hôpital, lui n’a pas mâché ses mots. Et a parlé concrètement : « Nous sommes tous en difficultés, il n’y a pas que les urgences et nous avons besoin d’aide. Concrètement en service de réanimation, nous tournons à 4,8 équivalents temps plein alors que nous devrions être 8 médecins. Il y a de grosses difficultés et nous devons pallier des manques importants dans tous les services. Merci pour cette médaille qui est la reconnaissance du travail fourni mais nous espérons que nous allons avancer. »
Le médecin anesthésiste-réanimateur a donc profité de cette tribune offerte pour aborder l’enjeu majeur de l’hôpital de Blois : le manque de personnel. Interpellant les élus pour leur expliquer que la sécurité des soins qu’ils revendiquent sur l’ensemble du territoire du Loir-et-Cher, ne peut être assurée qu’à la condition que les effectifs médicaux soient corrects. D’ailleurs, on ne comptait dans l’assistance (environ 80 personnes) en ce vendredi en fin d’après-midi que peu de blouses blanches.
Bravo à l’équipe
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